22. avril 2020

La ligne allemande de la vallée du Rhin est souvent encombrée. La Commission des transports du Conseil national demande que la Suisse lutte pour l’extension de la ligne ferroviaire en France et en Belgique.

En 2017, un évènement capital dans le trafic de marchandises a eu lieu à Ratstatt en Allemagne : pendant 7 semaines, la ligne entre Rastatt et Baden-Baden a été fermée ne laissant passer que le tiers des trains.

La fermeture n’aurait pas eu un tel impact si une ligne de substitution avait existé le long de la rive du Rhin. Pourtant, l’Allemagne avait prévu de construire deux voies supplémentaires sur ce tronçon, dans les années 1970 déjà. Le gouvernement allemand avait garanti de surcroît à la Suisse en 1996, l’extension de la ligne de la vallée du Rhin. Jusqu’à ce jour, seul un tiers du tronçon a été aménagé sur quatre voies. Les perspectives sont meilleures pour les tronçons du corridor ferroviaire Anvers / Rotterdam – Gênes. Avec l’achèvement de la NLFA, l’ouverture du tunnel de base du Ceneri et du corridor 4 mètres, les deux lignes intéressantes du Lötschberg – Simplon et du Gothard, seront disponibles en Suisse dès cette année, tandis qu’en Italie, trois lignes seront même à disposition.

Comme le goulet d’étranglement sur le côté allemand du Rhin perdurera jusqu’en 2042, des solutions créatives sont nécessaires. Une mesure très prometteuse serait d’aménager et d’assainir complètement la ligne ferroviaire française déjà existante, sur l’autre rive du Rhin. En prévoyant la construction également de lignes ferroviaires correspondantes en Belgique, la distance totale deviendrait même plus courte.

La Commission des transports du Conseil national souhaite l’aménagement de la ligne ferroviaire sur la rive gauche du Rhin et charge le Conseil fédéral de conclure un traité avec la Belgique et la France ce qui réjouit l’Initiative des Alpes.

Ladite redondance des voies doit augmenter de « 1-2-3 » à « 2-2-3 ». Grafik: Hupac Intermodal SA.