2. décembre 2015

L’Office fédéral des routes (OFROU) nous surprend à nouveau par un changement de cap spectaculaire. Selon l’Office fédéral le chantier à Göschenen dans le canton d’Uri nécessiterait désormais une surface de 150’000 mètres carrés – ou 21 terrains de football. Dans une réponse à une question du Conseiller national Thomas Hardegger en 2014, le Conseil fédéral avait évoqué une surface de 30’000 mètres carrés. L’OFROU explique cette différence de taille surprenante par le fait que les chiffres avancés il y a une année ne résultaient que d’une pré-étude.

La différence est encore plus spectaculaire au Tessin : au lieu des 29’000 mètres carrés indiqués jusqu’à présent, l’OFROU compte désormais avec une surface de 220’000 mètres carrés pour les chantiers, décharges et installations à Airolo. Il s’agirait en premier lieu d’espaces pour la gestion des matériaux à Stalvedro (près d‘Airolo), ainsi que de décharges provisoires et définitives à Pollegio (près de Bellinzone), et finalement de voies et d’autres installations. Une surface équivalant à 31 terrains de football serait ainsi dilapidée pour la construction du second tunnel. Précisons que seuls 23 % de ces surfaces appartiennent à ce jour à la Confédération.

 

En ce qui concerne  les indications sur les surfaces de chantier et les arguments, le changement de cap de l’OFROU est encore plus spectaculaire. L’OFROU fait sinon preuve de beaucoup moins de  flexibilité : il défend encore obstinément des estimations obsolètes datant de 2010 pour les installations de chargement des véhicules. En effet, des études récentes menées par des experts prouvent que les terminaux de chargement dans les cantons d’Uri et du Tessin ne requièrent qu’une surface correspondant à six terrains de football chacun et qu’il serait possible d’utiliser à cet effet les aires d’installation de la NLFA près d’Erstfeld et de Biasca. En comparaison avec la consommation importante de terrains pour les chantiers de construction d’un second tunnel, la surface nécessaire pour les installations de chargement des véhicules fait figure de quantité négligeable. En outre, les surfaces affectées aux chantiers  d’un second tunnel resteraient deux fois plus longtemps en place que celles dédiées aux terminaux de chargement provisoires.

> Communiqué de presse de l’Association « Non au 2e tunnel au Gothard »

Tableau sur l’utilisation de terrains du second tunnel
151202_CdP_Tableau surface (PDF, 74 KB)
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Manuel Herrmann, responsable politique de la protection des Alpes, 078 765 61 16